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TVET, réponse contre le chômage

Par 2015-10-27 07:19:30

[caption id="attachment_1955" align="aligncenter" width="730"]Le ministre de l'éducation (2ème à droite) visite un projet qui résout le problème d'embouteillage sans expropriation (Photo Gérard Rugambwa) Le ministre de l’éducation (2ème à droite) visite un projet qui résout le problème d’embouteillage sans expropriation (Photo Gérard Rugambwa)[/caption]


 

Face au problème de chômage des jeunes, le ministre de l’éducation juge que les écoles techniques professionnelles (TVET) constituent une voie de sortie car elles pourraient favoriser la création d’emplois à un rythme élevé.

Les statistiques les plus récentes du Rwanda montrent que 70% de la population sont des jeunes, 13% parmi eux après leurs études supérieures ne trouvent pas l’emploi. Tandis qu’ environ 9% des lauréats du secondaire ne poursuivent pas leurs études mais n’apparaissent pas non plus sur le marché du travail.

Selon le ministre de l’éducation, Dr Musafiri Papias Malimba, ces défis doivent trouver une réponse sinon le développement du pays serait compromis.

Il estime que les TVET sont les mieux adaptés à la situation du Rwanda pour poursuivre la voie de la croissance sans difficultés. L’Etat voudrait que 60% des jeunes s’orientent vers les TVET et les 40 % restant embrassent les professions libérales, la carrière administrative et politique ainsi que la recherche scientifique.

La quatrième exposition des TVET organisée du 02 au 08 octobre 2015 a permis de se rendre compte des capacités des étudiants à initier des projets pleins d’innovations et répondant aux besoins du pays.
Quelques projets des TVET

L’IPRC de l’Est par exemple, a présenté pendant cette expo appuyée par la Coopération Technique Belge (CTB), un projet de récupération des eaux pluviales courant dans les rigoles à des fins agricoles.
Vu la quantité de ces eaux qui ne sont pas exploitées, l’exécution de ce projet pourrait permettre au Rwanda de cultiver pendant toute l’année. Ce qui donnerait de l’emploi et contribuerait à hisser le pays au statut d’un important exportateur des produits agricoles dans la région.

Un autre projet de STES (Sinhgad Technical Education Society Rwanda), une fois adopté et exécuté pourrait apporter une réponse au problème d’embouteillage sur les routes de Kigali sans exproprier la population.

Les étudiants suggèrent aux décideurs de superposer les routes au lieu de les agrandir car le coût serait moins élevé et l’on pourrait en ajouter les unes au dessus des autres autant que de besoin. Le cas d’étude est la route aéroport-Nyabugogo.

Gishari Integrated Polytechnic (GIP) propose une technologie pouvant donner un signal automatique à la brigade anti incendie de la police nationale à chaque fois qu’il ya un immeuble qui s’enflamme.
Tumba College of Tehnology, situé à une altitude élevée au nord du pays, a exposé notamment sur l’utilisation de l’énergie solaire pour le chauffage d’eau.

Partenariat-Public-Privé pour réaliser les projets présentés

Pour le ministre de l’éducation, Dr Musafiri Papias Malimba, la voie la plus plausible pour éviter de garder uniquement ces projets dans les enceintes de ces établissements techniques, est de les commercialiser.

Mais pour cela, il faut l’appui du secteur privé pour les transformer en projets d’affaires.

M. Gérard Nkusi Mukubu, directeur du plaidoyer et de la commucation au sein de la Fédération du Secteur Privé (FSP) ne s’oppose pas à l’opinion du ministre. Au contraire, il affirme qu’il devra mener une campagne de sensibilisation en faveur des membres actifs de la FSP pour qu’ils organisent des visites dans ces TVET en vue de se rendre compte de l’intérêt de ces projets des jeunes.

L’ étape suivante devrait être l’investissement pour une plus grande production et en bonne qualité. ”Nous, membres du secteur privé, là où l’on peut réaliser des bénéfices, il n’y a aucune raison de ne pas y aller,” renchérit Mukubu.

Il explique que l’exploitation de ces projets des jeunes des TVET pourrait aider dans la réduction des importations et favoriser l’augmentation des exportations.
De nouveaux emplois seraient créés et les jeunes en seraient les premiers bénéficiaires.

La Stratégie de réduction de la pauvreté et de développement économique en sa phase II (EDPRS II), voudrait s’appuyer sur le secteur privé pour la création d’au moins 200 mille emplois chaque année. Et les TVET constituent un pilier de taille pour y arriver.

Gérard Rugambwa


 

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