L’Institut Indépendant Laïc Adventiste de Kigali (INILAK) reprend officiellement son statut d’Université depuis ce mi janvier 2016 et redevient Université Indépendante Laïque Adventiste de Kigali (UNILAK). Le Conseil de l’enseignement supérieur (HEC) l’a décidé ainsi et l’Office rwandais de gouvernance (RGB) l’a reconnu.

Depuis vendredi dernier en date du 15 janvier 2016, l’ancien Institut Indépendant Laïc Adventiste de Kigali a changé définitivement son statut pour redevenir l’Université Indépendante Laïque Adventiste de Kigali (UNILAK) suite à la décision du Conseil de l’enseignement supérieur (HEC) du ministère de l’Education nationale de redonner à l’ancien INILAK son statut d’Université.

L’Office rwandais de gouvernance (RGB) a reconnu ce nouveau statut d’Université et l‘a certifié par un document écrit (certificat) remis au Recteur, Dr Jean Ngamije.

L’UNILAK a perdu son statut d’Université lors de la demande de son accréditation car HEC avait jugé que toutes les conditions n’étaient pas encore remplies pour une Université digne de ce nom.
Certaines reproches avancées à cette époque-là (2004-2009) étaient comme l’insuffisance des facultés et le manque des travaux de recherches.

HEC a estimé aujourd’hui qu’aucune raison ne pouvait empêcher à cette institution d’enseignement supérieur de prendre le statut d’Université.

Le parcours de l’UNILAK

A sa création en 1997, l’Unilak était encore chancellante, à l’image de plusieurs autres institutions tant publiques que privées car le pays se trouvait à trois ans de la sortie du génocide contre les Tutsi. Il fallait une reconstruction, et ensuite un nouveau départ vers le développement.

Le Recteur actuel, Dr Jean Ngamije, entre en fonction en 2006, quelques temps seulement après son retour des Iles Philippines où il venait de décrocher son PHD en administration du développement.

UNILAK comptait le seul campus de Kigali sans beaucoup d’infrastructures. L’effectif et la qualification des enseignants laissaient à désirer. Dans l’administration régnait le cumul des fonctions et ainsi certains postes n’apparaissaient pas sur l’organigramme.

Mais le grand défi restait l’accréditation pour pouvoir organiser la première collation des grades en faveur surtout des étudiants en attente depuis deux ans.

C’est seulement en 2009, trois ans après, que l’accréditation est obtenue favorisant l’organisation de la première collation des grades académiques.

UNILAK à l’heure actuelle

Dix ans après, l’Université Indépendante Laïque Adventiste de Kigali (UNILAK) a pu jouir d’une grande transformation à touts points de vue.

La présence de l’UNILAK est remarquée à Kigali bien sûr, mais également au Sud, dans le district de Nyanza et à l’Est, à Rwamagana. Trois campus au total. Toutes les propriétés foncières de ces campus appartiennent à l’UNILAK, les infrastructures et les meubles et autres matériels mêmement.

L’effectif des étudiants dépasse 6000 et tous les enseignants remplissent le critère de qualification pour exercer leurs fonctions dans une Univesité au Rwanda : un diplôme de maitrise ou un PHD. Le personnel administratif et enseignant s’est multiplié par quatre.
Selon le Recteur, Dr Jean Ngamije, de nouvelles facultés ont été introduites en tenant compte des besoins du pays.

Ainsi la faculté des études environnementales comprend trois options qui cadrent bien avec certains défis auxquels fait face le pays. C’est la gestion des catastrophes, la conservation et la gestion de l’environnement ainsi que le développement rural.

Les atouts de l’UNILAK

Cette institution, qu’est l’UNILAK, dispose d’une bonne équipe de gestion qui travaille de façon collégiale. Les postes administratifs et académiques sont au complet et disposent d’un personnel à la hauteur de sa mission.

Mais le grand atout de cette Université, se trouve au niveau de son propriétaire. Ici l’Institution appartient aux parents adventistes qui se sont organisés au lendemain du génocide contre les Tutsi pour donner leur contribution à l’éducation nationale.

”Ils n’ont aucun autre intérêt que leur contribution à l’éducation,” affirme Dr Jean Ngamije. Celui-ci précise bien que le profit revient au personnel qui y a trouvé l’emploi et les étudiants qui y puisent le savoir.

Gérard Rugambwa