https://www.traditionrolex.com/25 MINICOM : une école de coupe couture bientôt

MINICOM : une école de coupe couture bientôt

Par 2016-02-10 09:05:41

[caption id="attachment_2550" align="aligncenter" width="801"]Le Ministre François Kanimba (Photo archives) Le Ministre François Kanimba (Photo archives)[/caption]


 

Le Ministère du commerce et de l’industrie (MINICOM) prévoit mettre en place une école spécifique pour la coupe couture dans le cadre de développer ce métier au Rwanda, d’autant plus qu’environ 15% de Rwandais vivent de la couture.

A travers son projet élargi du développement de métier au Rwanda, le Ministère du commerce et de l’industrie (MINICOM) déclare que bientôt il va mettre en place une école supérieure de coupe couture, afin de développer les compétences de ceux qui pratiquent ce métier au Rwanda. Actuellement ce métier fait vivre environ 15% de Rwandais, affirme M. François Kanimba, Ministre du commerce et de l’industrie (MINICOM).

Il ajoute que le coût de l’importation dans l’habillement reste très élevé et qu’il convient de le réduire.
"La mise en place d’une école supérieure de coupe couture au Rwanda est d’une importance capitale d’autant plus qu’en 2015, plus de 74 milliards de frw (soit plus de 100 mille dollars américains) ont été investis dans l’importation d’habits et souliers au Rwanda et plus de 60 milliards concernaient l’importation d’habits seulement. Ceci montre combien ce domaine est très important et combien le renforcement des capacités est très nécessaire pour procéder à la réduction sensible de ce coût d’importation" ; explique le Ministre François Kanimba.

Etant donné que s’habiller est un besoin vital pour tout un chacun, c’est-à-dire que la coupe couture ne constitue pas un domaine à négliger, d’autant plus que même dans les pays développés, ils disposent de telles écoles.

Ainsi cette école va jouer non seulement un grand rôle dans le développement des connaissances et compétences des praticiens du métier, mais aussi dans l’augmentation de la main d’œuvre qualifiée des employés locaux pour des usines de fabrication d’habits qui se trouvent ou qui seront installées dans le pays, a identifié M. Kanimba.

C’est dans ce sens que, poursuit-il, des investisseurs chinois prévoient une formation pour 300 couturiers qui seront employés dans une usine d’habits qui bientôt va lancer ses activités dans le pays.

"Cette usine va donner l’emploi à plusieurs personnes ici dans le pays. Ces investisseurs ont promis une formation solide aux couturiers rwandais, dans la mesure où ils seront capables de coudre des habits de qualité. A l’aide de ressortissants de cette école, il est possible de trouver les habits de bonne qualité ici au Rwanda" ; indique le Ministre Kanimba.

Suite à la bonne collaboration avec d’autres institutions en charge du développement des métiers tels que l’office de développement de la main d’œuvre (WDA) ainsi que l’agence nationale de recherche et développement industriel (NIRDA), les activités permettant l’accélération de la mise en place de cette école sont presqu’au bout.

Selon le ministre Kanimba, il ya eu d’espérer que dans un proche avenir cette école sera opérationnelle et aura à résoudre au fur et à mesure le problème d’importation d’habits, ajoute le Ministre du commerce et de l’industrie.

Ecole de coupe couture : une solution au manque de professionnalisme

Pour les couturiers contactés, la mise en place de cette école sera une solution durable au problème de manque de professionnalisme qui se remarque dans le métier de coupe couture au Rwanda. Du fait que la plupart d’entre eux, disposent d’une formation de courte durée qui les aide à disposer seulement des notions essentielles dans la coupe couture.

La création d’une école de coupe couture va aider les praticiens de ce métier à avoir des notions approfondies pour éveiller l’esprit de créativité et d’innovation de leurs produits, afin d’être plus compétitif sur le marché régional et national en particulier, indique Mme Claudine Mukamana, une couturière dans la ville de Kigali.

"Des fois, des uniformes ou autres habits de circonstance pour certaines institutions, écoles,…sont commandées à l’étranger, du fait qu’elles n’ont pas confiance en la qualité de couture ou fabrication des habits des couturiers rwandais. Si l’on nous forme, nous allons gagner la confiance de nos clients du pays et même convaincre le marché étranger, la région en particulier, afin de pouvoir aussi exporter nos produits couturiers" ; précise Mme Claudine Mukamana.

Pour sa compagne Marie Jeanne Uwera, la plupart de Rwandais croient encore que la coupe couture concerne les gens qui n’ont pas la chance de poursuivre leurs études. Ils ne savent pas que c’est un métier qui peut procurer des revenus considérables. Du fait que la plupart des pratiquants de ce métier sont ceux-là qui n’ont pas eu la chance de poursuivre leurs études, qui n’ont bénéficié que d’une formation de six mois seulement, et cela constitue son cas.

Mais une fois ce métier revalorisé, les gens vont être convaincus qu’il est rentable comme tout autre. Les couturiers n’auront plus de frustration de n’avoir pas étudié. Dans ce cadre, celui qui aura la chance d’avoir des connaissances bien approfondies, pourrait de trouver un emploi dans de grandes usines de fabrication des habits ici au Rwanda et même à l’étranger, conclut la jeune fille Marie Jeanne Uwera.

Chantal Namukunzi


 

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