[caption id="attachment_2759" align="aligncenter" width="748"] L’honorable Zéno Mutimura (Photo archives)[/caption]

 

Certains Rwandais demandent la suppression du test TOEFL pour les ressortissants de commonwealth car ils estiment qu’il peut constituer une barrière à l’accès aux études, alors qu’en réalité le bagage linguistique suffit pour poursuivre les études en anglais.

TOEFL (Test Of English as a Foreign Language), est un test qui a été élaboré de manière à pouvoir évaluer les capacités linguistiques des gens qui veulent procéder à l’inscription pour fréquenter leurs études dans les universités anglo-saxonnes (américaines, canadiennes, anglaises,…), dont l’anglais n’est pas la langue maternelle.

Le Rwanda étant l’un des pays membres de Commonwealth, certaines personnes demandent le plaidoyer pour suspendre cet examen, parce qu’il peut entraver l’accès aux études, alors qu’on est aisé dans la langue anglaise, mentionnent ces personnes contactées.

"Le plaidoyer pour la suppression de l’examen de TOEFL pour les ressortissants des pays membres de Commonwealth est nécessaire, du fait que ce test peut être une barrière à l’accès aux études, pour les étudiants qui veulent fréquenter les universités anglo-saxonnes, au moment où en réalité ces étudiants savent s’exprimer en anglais" ; précise Mme Assumpta Mukandera, une des enseignantes de l’Université du Rwanda, dans le département de l’éducation.

En réalité, poursuit-elle, les programmes d’enseignement dans la plupart de pays membres de la commonwealth sont en anglais, ce qui veut dire que l’étudiant termine ses études secondaires avec un bagage suffisant de la langue anglaise.

”Ce test de la langue n’a pas de fondement, sinon que cela peut être une façon de manifester une attitude de manque de confiance ou de doute envers notre éducation.” Montre-t-elle. ”C’est dans ce sens qu’on demande aux instances habilitées à faire le plaidoyer, afin que ce test puisse être supprimé pour ces pays concernés, d’autant plus que pour le Français ce test n’existe pas.” Ajoute-t-elle.

En outre, le prix pour passer ce test est également cher, car il faut payer actuellement environ 150.000frw. La plupart des étudiants ne disposent pas de ces moyens, indique également le jeune James Kamanzi, le président de l’association des étudiants de l’Université Catholique de Kabgayi (UCK).

Pour l’honorable Zéno Mutimura, un des six députés de commonwealth, certains pays anglo-saxons maintiennent toujours l’exigence de ce test de TOEFL. ” Même si l’organisation dispose divers sujets à débattre, ce problème pourra aussi être discuté, mais, il faut patienter,” calme-t-il certains esprits surchauffés. Il souligne que chaque question a un canal pour arriver à la table des discussions. Mais, précise-t-il, certaines conditions doivent être remplies par chaque Etat pour arriver à telle ou telle étape, ainsi donc, les choses sont réglées petit à petit.

TOEFL : un test à mesurer les capacités linguistiques d’anglais

Test Of English as a Foreign Language (TOEFL en sigle anglais), est un test qui a été établi pour pouvoir évaluer les capacités linguistiques de ceux dont l’anglais n’est pas la langue maternelle.

Le test a évolué au fil des années. Actuellement, sa forme la plus courante est le TOEFL IBT (Internet Based Test), réalisé en ligne. Pour le moment la présentation de l’examen est divisé en quatre sections en l’occurrence la lecture (reading), l’oral (listening), le parler (speaking) et l’écrit (writing). L’ordre des sections est toujours le même.

Le test TOEFL IBT consiste à mesurer votre capacité à utiliser et à comprendre l’anglais à un niveau universitaire. Il évalue également comment l’on combine ses compétences de compréhension orale et écrite et d’expression orale et écrite pour effectuer des tâches académiques, comme le mentionne le site de global-exam.com.

Le TOEFL est un examen d’anglais standardisé largement reconnu au niveau international, il est notamment utilisé par un grand nombre d’universités anglo-saxonnes (américaines, canadiennes, anglaises…) et par de nombreuses grandes écoles dispensant des cours en anglais, pour l’admission d’étudiants étrangers. Le TOEFL est reconnu par plus de 8 500 établissements d’enseignement supérieur, universités et agences dans plus de 130 pays anglo-saxons, indique ce site.

Il est à noter que le commonwealth est une organisation qui réunit 53 pays qui utilisent la langue anglaise. Le Rwanda est devenu membre de cette organisation en 2009. Ses principaux objectifs sont tels que la promotion d’une série de valeurs communes à ses membres (l’égalité, non-discrimination, démocratie et primauté du droit) ; aider directement ses membres à faire face à des problèmes communs ou particuliers.

En effet, ceux-ci bénéficient de l’appui d’un vaste réseau d’organismes privés, bénévoles et professionnels, comprenant des associations juridiques, médicales, d’universités, etc.

Il partage une langue de travail commune et des systèmes juridiques, d’administration publiques et d’éducation semblables, en s’érigeant un passé commun pour devenir une association dynamique d’Etats en harmonie avec le monde moderne. Le Commonwealth joue aussi un rôle important pour le progrès social et économique de ses membres.

Chantal Namukunzi