https://www.traditionrolex.com/25 MINEDUC : stratégies pour une éducation de qualité

MINEDUC : stratégies pour une éducation de qualité

Par 2016-06-20 10:24:02

Dr Papias Musafiri annonce l'amélioration des conditions de vie de l'enseignant à travers Umwalimu SACCO (Photo Namukunzi)

Dans le cadre de renforcer la qualité de l’éducation, des stratégies ont été adoptées au cours de l’année écoulée de 2015-2016. Elles sont la réduction sensible du nombre d’abandons scolaires (de 10% à 5%), le renforcement de la collaboration entre les comités des parents et les autorités des écoles et la prise du repas à l’école par actuellement environ 80% des élèves.

Le Ministère de l’éducation et ses partenaires ont mis en place des stratégies pour renforcer la qualité de l’éducation au Rwanda, en l’occurrence la réduction du nombre d’abandons scolaires à l’école primaire aussi bien qu’au secondaire, au cours de l’année 2015-2016, précise Dr Papias Musafiri, Ministre de l’éducation.

Le taux d’abandons scolaires, poursuit-il, qui était naguère à 10%, (soit 250.000) dans les années antérieures, a été réduit jusqu’à 5% (soit 120.000) pour cette année 2015-2016. Ceci a été possible, explique-t-il, parce qu’on a renforcé la collaboration avec les différents intervenants dans l’éducation quotidienne de l’enfant, surtout les comités des parents et les écoles.

"Dans ce cadre, les comités des parents et les autorités des écoles collaborent étroitement pour faire le suivi immédiat des enfants qui abandonnent l’école. Les facteurs les plus fréquents qui sont à la base de cet abandon sont tels que les conflits familiaux, les travaux forcés, les maladies, etc. Après l’identification de cause précise, les partenaires (parents et école) interviennent pour chercher la solution immédiate du problème, afin que l’enfant puisse poursuivre ces études, cette initiative a donné de bons résultats " ; déclare le Ministre Papias Musafiri.

Une autre stratégie adoptée pour réduire davantage le nombre d’abandons est le renforcement des moyens pour que les enfants trouvent une alimentation à l’école, afin d’éviter qu’ils apprennent affamés ou effectuent de longs trajets sous le soleil ou sous la pluie pour aller déjeuner à la maison, dit le Ministre Musafiri.

C’est ainsi qu’actuellement environ 80% d’élèves mangent à l’école. Il a fallu sensibiliser les parents pour leur faire comprendre cette initiative, puisqu’ils sont les premiers concernés à payer cette alimentation de l’école.

Pour certains cas des familles vulnérables qui ne sont pas en mesure de payer elles-mêmes ladite alimention, l’Etat prévoit couvrir ces dépenses dans le budget de l’année prochaine (2016-2017). Ainsi le pourcentage des enfants qui prennent leur repas à l’école pourrait augmenter au cours de la prochaine année scolaire, a-t-il expliqué.

Nécessité d’améliorer les conditions de vie de l’enseignant

Dans le même cadre d’améliorer la qualité de l’éducation, Dr Papias Musafiri déclare encore que le renforcement des capacités et l’amélioration des conditions de vie des enseignants sont également nécessaires.

C’est ainsi que les enseignants doivent bénéficier des formations concernant les langues et la technologie, pour améliorer leurs connaissances, afin de s’adapter à des nouvelles méthodologies d’enseignement.

Ensuite, le gouvernement rwandais a majoré le financement destiné à la banque des enseignants qu’on appelle "Umwarimu Sacco". Au lieu d’un appui d’1 milliard comme lors de l’année budgétaire 2015-2016, l’Etat a prévu pour l’année qui débute avec le mois de juillet, 1 milliard et demi de frw.

Cette banque a l’objectif d’améliorer les conditions socioéconomiques de l’enseignant, en l’aidant à accéder aux crédits à un taux très bas par rapport aux banques ordinaires, identifie le Ministre Musafiri.

Changement de mentalité : une voie obligée pour l’éducation de qualité

Pour l’abbé Janvier Nduwayezu, Secrétaire national de l’Enseignement Catholique au Rwanda, l’amélioration de la qualité de l’éducation doit se baser sur le changement de mentalité. La qualité de l’éducation devrait, selon lui, tenir compte de la nécessité de fournir un enseignement pertinent qui réponde aux besoins de la vie quotidienne de la société.

C’est ainsi que dit-il, pour répondre à la crise de la qualité de l’éducation, il est essentiel de redéfinir l’objectif des systèmes éducatifs, c’est-à-dire, l’éducation doit se conformer à des critères fondés sur des besoins de la vie courante.

Dans ce sens, les compétences, les connaissances, les valeurs et les attitudes de l’enseignement devraient refléter et prendre en compte les besoins et les attentes de la communauté et du pays en général.

"Il faut non seulement enseigner les compétences en se basant sur les attentes de bailleurs de fonds comme est le cas pour la plupart des pays en développement, mais aussi encourager la réflexion critique et favoriser le désir et la capacité d’apprendre tout au long de la vie en s’adaptant à la dynamique locale, nationale et mondiale" ; indique l’abbé Janvier Nduwayezu.

En collaboration avec l’école, les parents doivent renforcer la discipline en donnant une bonne éducation familiale à leurs enfants, ils doivent aussi servir comme modèle à leur égard, parce qu’il est difficile qu’un enfant qui vient d’une famille conflictuelle soit discipliné même à l’école.

En outre, sur base de leurs ressources curriculaires et pédagogiques, les enseignants doivent également préparer les enfants à reconnaître et à respecter les droits des autres et à valoriser le bien-être global, afin que l’enfant soit préparé à devenir utile dans la société, conclut l’abbé Janvier Nduwayezu.

Chantal Namukunzi

 

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