Alors que certaines opinions ont dénoncé d’éventuelles lacunes observées lors du referendum sur la révision constitutionnelle fin 2016, la Commission Nationale Electorale affirme avoir aujourd’hui pris des mesures pour éviter toute défaillance lors des élections présidentielles 2017.

La Commission nationale électorale (NEC) a déclaré avoir procédé à la passation des marchés publics pour l’acquisition du matériel nécessaire pour le bon déroulement des élections présidentielles prévues au début aout 2017.

Selon les officiels, ce matériel devra parvenir au Rwanda à temps pour éviter tout retard dans le déroulement du scrutin comme cela a été le cas par le passé.

Au cours d’une réunion de concertation entre la Commission nationale électorale et ses partenaires ce vendredi, un examen a été fait pour vérifier ce qui a déjà été fait et ce qui reste à faire pour éviter les erreurs du passé.

Munyaneza Charles, secretaire executif de la NEC

Nkundimfura Rosette, agent au Ministère du Genre et de la Promotion de la Famille ( MIGEPROF) a déclaré, « il est important que les bureaux de vote soient connus du public plus tôt pour lui éviter la confusion des lieux du vote pouvant ainsi conduire à un désordre dans le déroulement du scrutin ».

Parlant du retard dans la distribution du matériel, elle a évoqué un exemple qu’elle-même a vécu par le passé précisant qu’elle a était sur un lieu du vote ou le matériel est parvenu aux heures de minuit alors que des gens pour le décharger et stocker n’étaient pas prêts sur place.

Le Secrétaire exécutif de la Commission nationale électorale, Munyaneza Charles a rassuré les partenaires de la NEC et les Rwandais en général , affirmant que le matériel nécessaire et en quantité requis a déjà été commandé à l’étranger, promettant ainsi qu’il sera là à temps, insinuant même le mois de mai comme butoir.

Des difficultés persistent quant aux personnes vivant avec handicap

Un des partenaires de la NEC, Cyizere Oswald du Conseil National des personnes vivant avec handicap (NCPD) a requis des facilités pour permettre aux personnes vivant avec handicap de participer au scrutin au même titre que les autres citoyens.

Il évoqué au passage l’exemple de ceux qui ont perdu la vue qui ont besoin de « la méthode braille » afin de lire aisément les instructions relatives aux élections, tandis que ceux qui ont perdu l’ouïe devraient bénéficier des interprètes.

En réponse à ces doléances Munyaneza a répliqué en arguant qu’ « il existe encore aujourd’hui des défis du fait que la NEC ignore encore le nombre exact des nécessiteux et, qu’en plus, lors du récent entretien avec le NCPD, il a été révélé que l’on se fie encore aux statistiques de 2012 et sur le récent rapport de catégorisation des personnes vivant avec handicap, lui-même incomplet ».

Néanmoins, Munyaneza a rassuré que lors de l’établissement des listes électorales un code est utilisé pour mettre en exergue les personnes vivant avec handicap afin de prévoir les moyens d’accompagnement lors du scrutin.

Les différents partenaires ont demandé à la commission électorale de multiplier les écrits pour rendre l’information sur le scrutin plus aisée, de se servir des sketchs, de diverses compétitions et autres activités communautaires.

Selon les listes électorales disponibles à la NEC, 6,9 millions de Rwandais participeront au vote du Président de la République, parmi eux 54% des femmes et 59% des jeunes. Dans l’ensemble, 1,7 millions d’électeurs y participeront pour la première fois.

Les élections présidentielles auront lieu le 3 aout pour les Rwandais vivant au pays pendant que ceux de la diaspora voteront le 4 aout 2017.

JEAN LOUIS KAGAHE