https://www.traditionrolex.com/25 La police du Rwanda sauve une dizaine des Burundais du trafic des humains

La police du Rwanda sauve une dizaine des Burundais du trafic des humains

Par Admin 2017-01-24 08:29:55

Douze burundais, onze femmes et un homme, destinés au trafic des humains vers des pays asiatiques ont été repérés et interpellés le 10 janvier en même temps que leurs passeurs au poste frontalier de l’Akanyaru-Haut entre le Rwanda et le Burundi.

Les agents de la police nationale opérant au poste frontalier de l’Akanyaru-Haut ayant trouvé suspect un mouvement simultané d’individus en provenance du coté burundais, ils les ont vite appréhendé avant de découvrir les citoyens burundais constituaient une marchandise tandis que deux trafiquants kenyans, un homme et une femme, les attendaient sur le sol rwandais.

Au total, 11 femmes burundaises et un homme devaient être remis à ces kenyans par un passeur lui-même burundais, avant de se diriger en Uganda pour y transiter avant d rejoindre l’Asie, plus particulièrement les pays comme l’Arabie Saoudite, l’Oman ou le Qatar pour y obtenir de l’emploi tel qu’on le leur avait promis, ont-il déclaré.

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Certains des membres du groupe des burundais qui etaient trafiqués sans le savoir

Une fille de 22 ans qui faisait partie de l’équipe à vendre a déclaré, « j’échangeais au téléphone avec quelqu’un sans que je le connaisse, et il me promettait de me faciliter le passage vers l’Asie pour y gagner un emploi, mais je ne savais pas que j’étais destinée au trafic ».

Dans l’ensemble, ces burundais sauvés du trafic affirment avoir été poussé à cette activité par la vie dure qui prévaut dans leur pays et qui les prédisposent à accepter toute offre sans juger au préalable des conséquences éventuelles.

Le passeur burundais qui nie toute implication dans la transaction laisse croire qu’il se rendait en Uganda pour rendre visite à son jeune frère, et que pour l’avoir vu causer avec l’un des kenyans qui attendaient sur le sol rwandais n’a rien à voir, car ils s’étaient connus auparavant au Burundi , à la gare de Bujumbura.

Selon ses dires, le passeur explique, « moi je venais du Burundi vers l’Uganda voir mon frère et, lorsque j’attendais au poste frontalier la validation des mes papiers de voyage, j’ai été interpellé pour justifier le trafic des femmes burundaises dont j’étais l’auteur, lesquels fait j’ai niés en bloc car je ne connais point ces femmes ».

Au sujet du kenyan, j’ai expliqué qu’il ya trois mois que je l’ai rencontré à la gare de Bujumbura alors qu’il faisait décharger ses marchandises, autrement dit je suis innocent ».

Selon la porte-parole adjointe de la police nationale, CSP Lynder Nkuranga, l’interpellation de ces personnes a été motivée par une suspicion qui a entouré leur mouvement en nombre et au même moment.

S’adressant à la presse, CSP Nkuranga a déclaré, « douze personnes conduites par un passeur burundais en destination de l’étranger ont été interpellées à la frontière rwando-burundaise en provenance du Burundi , alors que deux kenyans, un homme et une femme les attendaient sur le sol rwandais ».

Elle a ajouté que « les agents de l’ordre ayant suspecté ce mouvement d’ensemble d’un groupe d’individus à la frontière, et surtout simultanément, ils ont vite procédé à leur arrestation et de celle de ceux qui les y attendaient après avoir reçu des informations supplémentaires ».

L’officier de police a affirmé que cette activité n’est pas familière au Rwanda, sauf que des cas de certains étrangers trafiquants d’hommes qui tentent de se servir du territoire national sont parfois repérés et réprimés.

« Le gouvernement ne supportera pas que ce genre d’activité soit expérimenté au Rwanda, et ceux qui y seront pris en provenance de l’étranger en feront les frais » a conclu CSP Nkuranga.

JEAN LOUIS KAGAHE

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