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Nouveau programme : des inquiétudes exprimées

Par 2015-05-04 18:26:22

[caption id="attachment_862" align="alignnone" width="768"]Les femmes capables de monter de petits projets, après leur alphabétisation (Photo Chantal N) Les femmes capables de monter de petits projets, après leur alphabétisation (Photo Chantal N)[/caption]


 

 

Après le lancement officiel du nouveau programme dans l’enseignement maternel, primaire et secondaire par le Ministère de l’éducation, certains parents, tout en reconnaissant la nécessité de ce changement, ne manquent pas de pointer du doigt certains défis comme l’effectif des élèves.

Le nouveau programme présente des avantages plus pertinents que l’ancien programme, du fait qu’il donne plus de chance à l’enfant de jouer un rôle important dans la leçon, précise M. Antoine Ruzibiza, un parent qui a deux enfants à l’école secondaire.

Cet avantage d’organiser des débats va donner à l’enfant la chance d’approfondir la réflexion et de savoir s’exprimer librement. Cette méthode va l’initier à chercher ou proposer des solutions dès le bas âge, aux différents problèmes qu’il peut rencontrer dans la vie courante, poursuit M. Ruzibiza.

Toutefois, dit-il, l’inquiétude revient aux capacités des enseignants de pouvoir s’adapter facilement au changement et transmettre la matière dans le temps que prévoit ce nouveau programme. De plus, l’enfant pourrait manquer le temps de participer activement dans la leçon à travers les débats, l’expression libre et la pratique des exercices.

De la part de Mme Julienne Mukaneza, parent et ancienne enseignante, le changement de programme en vue d’améliorer la qualité de l’éducation est une bonne initiative et cela montre que l’ancien programme présentait un défi à relever.

En tant qu’ancienne enseignante qui a une expérience suffisante dans ce métier et qui connait les différentes difficultés auxquelles font face les enseignants, Mme Julienne Mukaneza exprime des inquiétudes basées sur le surcharge-horaire dû à l’introduction de nouvelles leçons à l’école secondaire. Elle ajoute le problème d’effectif des élèves qui ne correspond pas à l’objectif principal de rendre l’enfant le centre d’intérêt de l’enseignement.

« Ceci veut dire qu’afin de pouvoir donner à l’enfant plus de temps de participer activement dans la leçon, il faut que le nombre d’élèves soit réduit pour pouvoir donner à chaque enfant le temps de s’exprimer et à l’enseignant celui de bien faire le suivi de chacun de ses élèves ; » recommande Mme Julienne Mukaneza.

Au contraire, poursuit-elle, les 40 minutes que va durer une leçon sont insuffisantes pour que l’enseignant introduise une leçon et ouvre un débat. Ainsi donc les enfants trouvent le temps de s’exprimer librement dans une classe qui a plus au moins 45 élèves. Ensuite les nouvelles leçons introduites semblent être une surcharge pour l’enseignant ainsi que pour les élèves et risque de provoquer un dégoût, ajoute Mme Julienne.

Pour Mme Diane Yankurije qui a des enfants au primaire et au secondaire, le nouveau programme en soit n’est pas un problème surtout qu’il vise à améliorer le système de l’éducation, mais le problème réside sur le fait qu’au cours de ces années on a assisté à plusieurs changements dans l’éducation et cela peut, d’une manière ou d’une autre, avoir des conséquences sur l’enfant.

« Nous espérons que pour procéder à ce changement du programme, le Ministère de l’Education a pris un temps suffisant pour bien identifier les défis que présentait le programme précédent ; » souligne Yankurije.

En effet, on souhaite que ce nouveau programme mis en place amène des solutions durables pour bien améliorer la qualité de l’éducation, afin d’avoir une éducation solide qui constitue le fondement du développement durable, conclut Mme Yankurije.

Chantal Namukunzi


 

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