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Focus : le harcèlement sexuel

Par 2015-05-11 18:45:21

Le problème de harcèlement sexuel est devenu fréquent dans les grands bus de Kigali. Les uns et les autres reviennent sur le surencombrement des passagers qui réveille les instincts chez certains individus. Ils proposent tout simplement d’éviter la surcharge.

« Ma fille m’appelle du bus public m’annonçant qu’elle est harcelée »

[caption id="attachment_919" align="aligncenter" width="768"]Le surnombre des passagers dans les véhicules du transport public favorise le harcèlement sexuel ( Photo archives) Le surnombre des passagers dans les véhicules du transport public favorise le harcèlement sexuel ( Photo archives)[/caption]


 

Le transport public devient de plus en plus un champ d’action pour des hommes pervers qui s’adonnent au harcèlement sexuel contre jeunes filles et femmes, et ces dernières réclament justice et une prise en compte de leur dignité.

Mwiza Mariam, de confession musulmane dit s’être sentie frustrée, lorsque sa fille de 16 ans l’a appelée à son portable, alors qu’elle était à bord d’un bus assurant le transport public Remera-Centre Ville (Kigali) et lui dit « maman, il ya un type à mes côtés qui se frotte contre moi et me regarde farouchement. »

C’est avec affliction que cette maman d’une cinquantaine d’années raconte ce récit au Journal « La Nouvelle Relève », et sollicite l’intervention des instances habilitées pour mettre en place une réglementation du transport public et la stricte application de la loi en la matière.

Selon Mwiza, ces comportements irrespectueux devraient être prévenus à partir de la famille par une éducation au respect de l’autre sexe, féminin en l’occurrence. L’école, l’église et le milieu du travail assureraient, à son avis, une continuité d’apprentissage aux bonnes manières et au respect mutuel.

Elle fait remarquer qu’à la différence de beaucoup de pays où ce fléau se manifeste, les Rwandais devraient tirer des leçons des abus sexuels qui ont été commis durant le Génocide de 1994, et comprendre qu’une fois ce harcèlement sexuel à bord du transport public n’est pas combattu, il s’en suivrait des viols au coin des rues ou d’autres maux du genre à l’égard des filles et femmes.

Jean Louis Kagahe


 

”Le grand problème est le surencombrement des passagers…”

[caption id="attachment_921" align="alignleft" width="370"]Florentine Mukarubayiza Florentine Mukarubayiza[/caption]

Mme Florentine Mukarubayiza trouve que le harcèlement sexuel dans le transport en commun est favorisé principalement par le surencombrement des passagers dans certains bus.

Les personnes mal intentionnées profitent de ce surnombre pour procéder au harcèlement contre le sexe opposé.

Pour Mme Florentine Mukarubayiza, même les femmes (ou les filles) peuvent profiter de cet encombrement pour provoquer les hommes, afin de se faire harceler.

”Le grand problème est le surencombrement des passagers surtout sur les lignes qui utilisent les grands bus dont le nombre de passagers n’est pas apparemment précisé. Ainsi les personnes mal intentionnées, hommes ou femmes, trouvent facilement l’occasion de faire le harcèlement sexuel ;” précise Mme Mukarubayiza

D’après cette dernière, n’importe qui peut être promoteur d’un acte d’harcèlement, sauf que généralement les hommes, même s’ils le sont, ne le déclarent pas ouvertement, par crainte de se faire humilier.

Pour elle, le grand problème réside dans le surencombrement des passagers dans les grands bus, ce qui fait que les hommes mal intentionnés trouvent l’occasion de se glisser de façon délibérée sur les femmes (ou filles). Cependant, l’inverse est aussi possible, pour provoquer le désir chez les hommes et les amener à prendre parfois des initiatives de petits câlins.

Cet avis est prouvé par le fait que dans les bus coaster où le nombre de passagers est limité et où chaque passager trouve son siège, le problème ne se pose pas, dit Mme Mukarubayiza.

Cette dernière demande aux instances chargées du transport en commun de prendre des mesures pour limiter le nombre de passagers dans ces grands bus, afin de faciliter le contrôle et l’épanouissement des passagers. Dans le cas contraire, des gens mal intentionnés pourront en profiter pour le harcèlement sexuel ou même autre action pouvant indisposer les passagers.

Chantal Namukunzi


 

”On trouve de jeunes gens qui se frottent contre les femmes mariées… ”

[caption id="attachment_920" align="aligncenter" width="769"]Denise Zaninka Denise Zaninka[/caption]


 

La synergie de lutte contre le harcèlement sexuel dans les transports publics vient au moment voulu car il existe des moments où l’on trouve des cas d’excès alors que l‘homme ou la femme civilisée doit avoir des manières polies. Selon Madame Denise Zaninka, le transport en commun, surtout dans la ville de Kigali, donne des occasions à des personnes mal intentionnées de se frotter contre les autres passagers dans le but de répondre à leurs sensations sexuelles, ce qui constitue un acte de harcèlement.

« Certains hommes sans scrupule profitent de la surcharge dans les bus de Kigali pour se frotter contre les femmes et pire encore, on trouve des jeunes gens qui se frottent contre les femmes mariées ou les hommes qui se frottent contre les filles qui ont l’âge de leurs filles. Il faut des mesures pour lutter contre de tels agissements. L’on parle aussi de femmes qui osent toucher les hommes par leurs seins. Si cela est vrai ça serait la catastrophe car les femmes ont de la pudeur en général. »

Elle prône d’éviter de trop surcharger les bus afin de ne pas donner les occasions aux sans scrupules de profiter de la proximité physique pour se frotter contre leurs voisins dans les bus.

Pascal Niyonsaba


 

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